Fonctionnement par impulsions. Ce radar dispose d'un filtre électronique "Moving Target Indicator" (indicateur de
mouvement de la cible) permettant d'éviter
les faux échos causés par l'environnement. Si la détection à grande distance est très performante, le "Ground Clutter"
(bruit électronique généré par du sol) rend la détection quasi impossible à moins de 5km.
(La rotation de tous les radars était synchronisée à 20 tours/minute)
Radar de détection CWAR (Continuous Wave Acquisition Radar)
Fonctionnement en ondes continues selon le principe Doppler. Le CWAR est très performant à basse et moyenne altitude et permet
de détecter des avions et hélicoptères volant très près du sol. L'interprétation de son affichage est cependant délicate et
nécessite un entraînement poussé. La détection se fait non seulement sur écran, mais également à l'oreille, par écoute du signal
audio. L'écho est matérialisé automatiquement par l'ordinateur de tir sur les consoles principales.
Radar de poursuite HPIR (High Power Illumination Radar)
Le ROR (Range Only Radar) est un radar à impulsions qui ne sert qu'en cas de brouillage du "High Power".
Sa seule fonction est de déterminer la portée de la cible. Ce vieux radar est rarement utilisé. Il n'a jamais été modernisé
et est affligé de nombreuses pannes.
BCC
Le BCC (Battery Control Center) se présente comme un container métallique de 3x2m porté par un camion de type Magirus.
Il abrite les consoles de tir et de détection de la batterie.
ICC/PCP
L'ICC (Information Coordination Centre) est un container métallique semblable au BCC abritant l'ordinateur de tir du
système. Comme la majorité du matériel Hawk, l'ordinateur possède de nombreux composants "Hard-Wired" (liaison
physique par câbles électriques) en vue de résister aux effets de
l'impulsion électromagnétique accompagnant une explosion nucléaire. Il traite les signaux des radars et génère un affichage
symbolique des différentes cibles, classées par ordre de menace. En mode "Autofire", l'ICC contrôle totalement la batterie
sans intervention humaine (y compris le tir des missiles). Ce mode permet d'engager un grand nombre de cibles en un minimum
de temps mais est peu discriminant. C'est un "dernier recours" que n'utilisent pas les unités belges.
Le PCP (Platoon Command Post - poste de commandement de section) est une version modifiée de l'ICC, avec une
console de tir. En combinaison avec le CWAR,
un HPIR et une section de tir, le PCP peut opérer de façon indépendante en configuration "AFU" (Assault Fire Unit -
unité de tir d'assaut). Cela
permet de garantir la continuité du feu lors des déplacements. L'AFU part en premier avec la moitié de la batterie. Dès
qu'elle est opérationnelle sur la nouvelle position, elle est rejointe par le reste de l'unité.
Principe de fonctionnement (séquence de 30 secondes)
Le trafic aérien est détecté par les radars PAR et CWAR. L'ordinateur de tir de l'ICC traite les données pour les afficher
sur les écrans du BCC, éventuellement additionnées d'informations utiles : symboles de menace, données IFF, brouillage, etc.
L'officier de tir (BCO) assigne un objectif à une des sections de tir à l'aide d'un joystick. Le radar High-Power
se verrouille
sur l'objectif et fournit des données plus précises sur celui-ci. Le BCO donne l'ordre de tir : "Shoot One" pour un seul missile
ou "Ripple Two" pour deux (dans le cas d'un raid de plusieurs appareils, par exemple). L'opérateur sélectionne un lanceur et
déclenche le tir. Le ou les missiles foncent à 2.500km/h vers l'objectif illuminé par le radar. Le moteur-fusée s'arrête, le
missile poursuit l'interception en vol plané; il est totalement invisible du pilote. Il explose dès qu'il a dépassé sa cible,
détruisant tout ce qui vole à moins de 300m. La section de tir peut alors passer à l'objectif suivant.