Les fidèles MiG-23 “Flogger”
A côté de ses MiG-29 ”Fulcrum”, la 16.VA alignait aussi au sein de ses régiments de chasse une petite centaine de MiG-23 ”Flogger” en leurs versions C et K. Les plus nombreux, les biplaces MiG-23UB ”Flogger-C” ou Article 23-51, au nombre d'une cinquantaine, étaient disséminés dans l'ensemble des régiments de défense aérienne. Chaque régiment d'intercepteurs possédait une section de quatre à sept MiG-23UB ”Flogger-C” au titre d'appareils d’entraînement de base et de servitude météorologique. A l'exception des premiers exemplaires produits, les MiG-23UB étaient dépourvus de radar - parmi les nombreuses photos de "Flogger-C" visibles sur ce site, trois machines ont été identifiées comme susceptibles d'avoir été équipées d'un radar. Dans les régiments de MiG-29, ces appareils venaient pallier le nombre très insuffisant de ”Fulcrum” biplaces livrés par l'usine GAZ-30 (1) de Khodinka près de Moscou où la priorité était donnée à la production de la version monoplace du nouvel intercepteur des VVS.
| MiG-23UB or MiG-23UM? |
"Kholmogor - Altes Lager" : médaillon émis à l'occasion du 40ème anniversaire du 833.IAP en 1982. © D.R.
'Kholmogor - Altes Lager' was a medallion created for the 40th anniversary of the 833.IAP
in 1982. © D.R.
En sus de ses huit régiments de MiG-29, la 16.VA possédait un neuvième et unique régiment de défense aérienne équipé
d'intercepteurs MiG-23MLD (MLD pour Modifikatsirovaniy Logikiy Dorabotanniy - Modifié, Allégé et Amélioré) ”Flogger-K”
ou Article 23-18; la version d’interception ultime du “Flogger”. Issus de nouveaux lots de production ou, pour l'exportation,
obtenus par la modernisation de cellules de MiG-23ML,
les MiG-23MLD étaient dotés de systèmes électroniques et d’affichage radar modernisés - permettant, par exemple, la simulation
du tir de missiles - de même que de divers raffinements aérodynamiques comme des aigrettes génératrices de vortex,
installées de part et d’autre de son tube de pitot (solution aérodynamique reprise sur le MiG-29) et une voilure au bord
d’attaque à emplanture présentant un décrochement très reconnaissable.
Mais la principale amélioration apportée par le MiG-23MLD était, paraît-il
pour ses pilotes, un système qui en fonction de paramètres comme l’assiette, la vitesse et l’altitude de l’appareil, contrôlait
de façon entièrement automatique la sortie ou la rentrée des becs de bord d’attaque dès que la flèche de l’aile atteignait 33°.
Un pilote de MiG-23 se prépare au départ à Altes Lager le 13 mai 1992. © D.R.
A MiG-23 pilot prepares for departure at Altes Lager on 13 May 1992. © D.R.
Ces avions étaient mis en oeuvre par le 833.IAP basé à Altes Lager en couverture du flanc sud de la ville de Berlin et n’ont
probablement pas été remplacés par des MiG-29 en raison de l’autonomie de vol importante présentée par ces appareils en mission
de couverture aérienne. Une autonomie aussi spectaculairement qu’involontairement mise en évidence le 4 juillet 1989 par le
MiG-23M bort 29 jaune du 871.IAP de Bagicz sur la côte de la Baltique (près de Kolobrzeg) en Pologne qui, après avoir été abandonné en vol
par son pilote - le Colonel Skouridine - suite à des problèmes techniques, traversa les deux Allemagne et les Pays-Bas pour achever son voyage fou au bout
de quelque 900 kilomètres, à Bellegem, près de la frontière française en Belgique (2).
Les MiG-23MLD d’Altes Lager étaient presque
toujours équipés de leurs rails missiles alaires et ventraux et arboraient souvent sur le dos de leur fuselage deux proéminents
râteliers lance-leurres, adoptés en équipement standard depuis l’époque du conflit afghan.
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MiG-23MLD & UB 833.IAP PHOTO PAGE | |
notes
(1) GAZ 30 pour Gosoudarstvenniy Aviatsionniy Zavod nr.30 ou
Usine d’Aviation d’État n°30.
(2)
> Le récit du 32TFS
> Le parcours du MiG
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The fighters < Part 1 < Part 2 > Part 4 |
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