Finsterwalde tower La tour de contrôle de Finsterwalde, datait de l'époque hitlérienne. Il en était de même des hangars de maintenance, comme celui visible en arrière-plan. Une épave de FW190 a par ailleurs été retrouvée après le départ des troupes, sous les décombres d'un hangar détruit. Cette dernière est exposée au musée de Cottbus. © H.Mambour.

Finsterwalde tower, as many buildings - including the hangar visible in the background - of the Soviet bases in Germany, dated back from the lates 30s and WWII. © H.Mambour.
"Une des choses les plus apparentes lorsqu’il était donné à un occidental de pénétrer sur une base aérienne soviétique de R.D.A. était l’aspect à la fois spartiate, vétuste et (très) "rétro" des installations militaires. La réalité est que la quasi totalité des bases aériennes du ZGV étaient simplement d’anciennes bases de la Luftwaffe hitlérienne conquises et investies par les unités opérationnelles des 2è, 4è, 16è et 18è Armées aériennes soviétiques dans les ultimes semaines d’agonie du IIIe Reich.
Ainsi de Werneuchen où au printemps 1945 était stationné un groupe de chasse de nuit sur FW190 (NJG.10), de Stendal (Borstel) et de Welzow où étaient basés des escadrilles des JG.301 et JG.4, de Köthen où l’on trouvait des Ta152, de Finsterwalde où était le JG.300. Sans parler de Merseburg-Leuna ou d’Oranienburg d’où décollaient les composites Mistel (Bf109 Ju88) supposés arrêter les troupes soviétiques sur l’Oder (et dont les explosifs pulvérulents étaient fabriqués par les déportés du camp de concentration tout proche de Sachsenhausen) ou de Rechlin (Lärz), célèbre aérodrome d’essai de la Luftwaffe, ou encore de Finow-Eberswalde où survécut jusque dans les derniers jours de la guerre la fameuse escadre de bombardement expérimental KG.200.

Au rang des petits détails anecdotiques (mais cependant très significatifs) dans de nombreux hangars de ces bases soviétiques d’Allemagne subsistaient encore en 1994 des inscriptions en lettres gothiques noires ou rouges allant du ‘Nicht rauchen’ (interdit de fumer)Altenburg housing Si les chassis et la toiture avaient été refaits, ce bâtiment d'habitation d'Altenburg affichait un style résolument fin des années trente. © G.Botquin.

Married quarters at Altenburg betrayed their style dating back from nazi Germany. © G.Botquin.
à cet étrange ‘Offiziermesse’ encore gravé sur la grande porte en bois de la cantine des officiers russes de Finow. Des hangars qui hormis quelques impacts de balles et de schrapnels parfois encore bien visibles - comme à Werneuchen - ne semblaient guère avoir souffert de la guerre. En règle générale, seuls les travaux d’agrandissement et de durcissement des installations de ces aérodromes militaires étaient purement soviétiques. Tout le reste n’était que survivances des années d’essor de l’Allemagne hitlérienne, qu’il en soit des bâtiments, des zones de vie ou de services où en de nombreux endroits on pouvait encore deviner, gravés dans le ciment ou le béton, des millésimes de maçons: 1937, 1940, 1941... C’est dire à quel point étaient parfois vétustes les bâtiments que les troupes soviétiques et leurs familles ont eut malgré tout beaucoup de peine à quitter. L’angoisse de l’inconnu et la crainte (souvent justifiée) d’un retour au pays - pour y vivre certainement de façon plus précaire - aidant".GUHL (J.-M.), in Air Zone.


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