Перейти на русский текст здесь THIS PAGE IN ENGLISH HERE Может бытъ, участвовали этих событиях, или явилисъ свидетелем их. Будъте добры, делайте комментарий или исправлений к тексту, пожалуйста! Remarques préliminairesLe texte ci-dessous a été rédigé par un pilote anonyme du 497.APIB. Nous ne disposons malheureusement pas d'autres témoignages relatifs aux évènements décris dans ce récit. Des souvenirs vieux de trente ans méritent en effet d'être corroborés par plusieurs personnes avant de pouvoir faire autorité. D'autre part, certaines affirmations en fin de récit semblent exagérées. Bien que nous pensions que cette histoire ne soit pas tout à fait fidèle à la réalité, nous avons choisi de la publier dans son intégralité car elle illustre bien la nature des exercices aériens de grande ampleur qui se déroulaient à l'époque. Mobilisation totale"Un exercice aérien important fut mis sur pied durant l'été 1979 par la 16ème Armée aériennne, se souvient un pilote du 497.APIB. Les différentes unités impliquées furent déployées sur des aérodromes du GFSA (1) qui leurs étaients étrangers et elles effectuèrent des tirs réels sur les champs de tir des groupes respectifs (2). Ce jour-là, le 497ème Régiment de chasseurs-bombardiers décolla sur alerte au grand complet. Il devait mener une attaque sur les objectifs du champ de tir de Heidehof et ensuite atterrir sur l'aérodrome de dispersion situé à Hassleben, à 35 kilomètres seulement de la frontière interallemande. Là, les avions devaient être réarmés avec la charge de bombes maximale en vue d'une attaque par chaque escadrille, escadron par escadron, sur le champ de tir de Wittstock. Il s'est avéré qu'à l'aube de ce jour-là, toutes les unités de l'armée aérienne décollèrent sur alerte. Les régiments du Corps nord se posèrent sur des aérodromes appartenant au Corps sud et vice versa. Tous les polygones de tir des groupes qui étaient adéquats pour les opérations aériennes furent activés. L'aviation de chasse-bombardement ainsi que les unités d'hélicoptères de combat attaquèrent les objectifs au sol; les chasseurs réalisèrent des interceptions aussi bien que des attaques au sol. Tout cela fut mis en place dans le cadre d'une situation opérationnelle complexe en conditions de guerre électronique et par un temps typiquement européen (brume et couverture nuageuse éparse). Les désagréments commencèrent dès le décollage. Dans notre régiment, l'appareil de l'un des pilotes de tête de notre groupe pris feu lors du démarrage à l'intérieur de son abri. Le pilote monta dans l'urgence à bord d'une machine de réserve et la sortie du régiment pu continuer comme prévu. La première phase se déroula normalement, mais nous pouvions sentir la complexité du scénario mis en place alors que plusieurs centaines d'appareils de combat et d'hélicoptères étaient en l'air simultanément. La nervosité des postes de commandement était palpable; les communications radio se chevauchant, le bruit des interférences était audible, mais le niveau d'entraînement des pilotes et la sagacité des chefs de dispositifs permirent de garder le contrôle de la situation. Nous nous sommes posés sur l'aérodrome de dispersion où ne se trouvait habituellement qu'une équipe au sol. Tandis que les avions étaient préparés pour la sortie suivante et que nous finalisions cette dernière, nous avons appris que lors du décollage d'une escadrille de MiG-27 du 19.GvAPIB depuis l'aérodrome de Brand, le leader de la première paire était sorti de la piste pour se retourner et prendre feu. Le pilote parvint néanmoins à s'extirper de l'épave. La seconde sortie régimentaire eut lieu au milieu de la journée, alors que les manoeuvres battaient leur plein et qu'un nombre maximum d'équipages étaient en vol. Nous décollèrent par paires pour nous rassembler ensuite par escadrons et suivre des routes différentes vers le champ de tir de Wittstock. Il était clair dès le départ que le moment de vérité était arrivé et nous allions savoir qui était à la hauteur. Il était impossible d'obtenir des contrôleurs une altitude de vol; il y avait du "bruit" sur les ondes. Alors que le chef de groupe ne parvenait pas à entrer en communication avec le poste de commandement (superviseur des vols également), nous - trois zveno ou douze appareils - continuions à une altitude de 300 mètres. J'étais l'ailier dans la première para. Soudainement, je vis un groupe important d'appareils évoluant légèrement au-dessus suivant un cap de croisement à environ 500-1000 mètres. Eh bien nous y étions! Ils nous avaient vu aussi et ils entamèrent un virage. Nous pensions au début qu'il s'agissait d'une formation de chasseurs qui avait décidé de nous attaquer alors que nous étions séparés de notre escadron. Nous les avons laissé prendre les devants avant d'improviser une manoeuvre anti-missile de type "Cobra". Comme les communications étaient perturbées sur tous les canaux, nous sommes restés sous les nuages, bas en-dessous des corridors reliant Berlin-Ouest à la RFA. Nous nous comprenions sans dire un mot et nous maintenions la formation. De petits et de grands groupes d'avions faisaient leur apparition le long de la route, surgissant au-dessus ou sur les côtés; heureusement, aucun ne tenta de nous attaquer. Le moment venu, chacun passa sur la fréquence du polygone de tir et nous réalisâmes que nous allions seulement entrer dans le vif du sujet. Il y avait du brouhaha sur les ondes, rien n'était compréhensible. Alors que nous étions dans les temps - les objectifs avaient été définis par avance - et qu'en temps de guerre personne ne vous donnerait le commandement "vous êtes autorisé", nous avons contourné le champ de tir, nous sommes dispersés et avons sélectionné une fenètre afin d'approcher nos cibles sans inteférer avec des appareils qui se seraient trouvés devant ou au-dessus des nôtres. Il y avait plusieurs groupes d'appareils au-dessus du polygone noyé dans la brume et il n'était pas évident de déterminer qui faisait quoi. Nous avons entamé notre approche par escadrille en léger piqué, largué nos charges et effectué une ressource avant de nous écarter à basse altitude. Alors que nous nous éloignions, des avions apparaissaient ça et là sur un cap de collision. Après 15 kilomètres, nous sommes montés à une altitude prédéterminée. Les choses se calmèrent alors que nous approchions de l'aérodrome et nous avons brisé notre formation avant d'atterrir. Les avions furent à nouveau remis en oeuvre; une nouvelle attaque sur Heidehof devait encore avoir lieu avant de nous poser finalement à Grossenhain à la nuit tombante. Il fut alors temps de penser nos blessures et de compter nos camarades. Au cours de cette longue et difficile journée, mis à part les pannes et les accidents mentionnés plus haut, il n'y eu que trois incidents (je me souviens d'une éjection depuis un MiG-21bis qui avait ingéré un oiseau et d'une panne moteur au-dessus d'un champ de tir (3). Bien entendu(!), quelques avions furent endommagés par des éclats de munitions. Mais compte tenu du fiasco au niveau des communications, il est surprenant que nous nous en soyons sortis si facilement. J'ignore toujours si les brouillages provenaient de nos forces afin de vérifier l'état de préparation du personnel navigant, si c'est l'adversaire qui essayait de gêner le bon déroulement des exercices, ou encore si ceux-ci furent la conséquence du fonctionnement simultané de nombreuses radios..." Qu'en penser?Avec les principaux champs de tir actifs en même temps - Wittstock et Heidehof sont mentionnés et il semble raisonnable de penser que, au minimum, les polygones de Retzow et Belgern aient été impliqués eux aussi - ainsi que également la plupart des aérodromes, il est difficile de croire qu'un tel exercice aie pu passer inaperçu au yeux des Missions militaires de liaison alliées. L'historique de la USMLM pour 1979 signale la surveillance du champ de tir de Wittstock par les trois missions (britannique, française et américaine) entre le 10 et le 27 juillet, couvrant la préparation(?) et le déroulement d'une "demonstration de puissance aérienne". Alors que des armements et des conteneurs non identifiés - à l'époque - furent observés, aucune remarque n'était émise quant au niveau d'activité. Durant la même période, les premiers Su-24 déployés hors de l'URSS furent photographiés à Gross Dölln le 19 juillet. Ces appareils du 455.BAP de Voronej prenaient part à l'exercice "Oudar 79". Nous ignorons cependant si ce dernier était l'exercice global qui est décrit plus haut. La participation éventuelle des Su-24 à la "demonstration de puissance aérienne" n'était pas mise en évidence par la USMLM. notes
(1) Groupe des Forces Soviétiques en Allemagne.
|
|||||