Bill Burhans a servi comme officier de renseignement avec l'Equipe Air (Air Team) de la USMLM de Juillet 1971 à Juin 1975.
Il est revenu en 1979 pour commander le Détachement n°16 du 7113è Escadron d'activités spéciales (soit l'Equipe Air), partant à regret
au début du printemps 1980, après un désagréable incident commandité par les Soviétiques en Décembre 1979. Il nous relate ici l'une de ses premières missions à Merseburg.
Nous pensions qu'un exercice était en cours et que les avions auraient aussi bien pu se déployer vers une autre zone.
Finalement, nous avons remarqué au loin un appareil en cours d'approche. Il semblait que l'heure de la fin des activités avait sonné et si nous voulions obtenir une couverture de ces
dernières, nous devions nous rapprocher de la piste et c'est ce que nous fîmes. J'ignore si Lynn savait déjà qu'il y avait un grand trou dans la première clôture, toujours est-il qu'il
était bien là. Le sol étant sec et très dur, Nick conduisit notre véhicule à travers cette ouverture. Il fit ensuite demi-tour afin de se positionner de manière à pouvoir s'échapper
rapidement si le besoin s'en faisait sentir. Entretemps, Lynn et moi commencèrent à photographier les avions à travers la seconde clôture, lorsqu'ils tournaient sur le taxiway à la fin
de leur décélération sur la piste après l'atterrissage. La position du soleil était parfaite et ce dernier mettait bien en évidence les panneaux diélectriques situés au sommet de la dérive
et sur la partie avant de la quille ventrale. Je me souviens clairement de la couleur verte brillante de ces panneaux ! Ce que nous virent ressemblait exactement à ce que nous observèrent
durant le décollage sur alerte à Altenburg (voir > "Décollage sur alerte à Altenburg") à l'exception près que nous étions bien plus près
des avions au roulage. Les photographies obtenues à Merseburg n'avaient en fait que peu de valeur en matière de renseignement. De plus, il serait difficile d'expliquer comment nous étions
parvenu à nous rapprocher aussi près des avions au roulage, bien que l'usage d'un téléobjectif de 1000 mm aurait sans doute constitué un bon alibi. La principale leçon apprise lors de cette
opération fut de savoir combien il était important de connaître la zone de l'objectif et de faire tout son possible pour y arriver sans attirer l'attention, ce qui aurait entraîné notre surveillance.