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USMLM USMLM Bill Burhans a servi comme officier de renseignement avec l'Equipe Air (Air Team) de la USMLM de Juillet 1971 à Juin 1975. Il est revenu en 1979 pour commander le Détachement n°16 du 7113ème Escadron d'activités spéciales (soit l'Equipe Air), partant à regret au début du printemps 1980, après un désagréable incident commandité par les Soviétiques en Décembre 1979. Laissons-lui la parole pour nous relater in incident qui se produisit près de l'aérodrome de Brand.

Durant la période de cinq années pendant laquelle j'étais affecté à l'Equipe Air de la USMLM, mon équipage a été détenu trois fois. La première détention résulta du fait que mon chauffeur était un sergent de l'armée tout à fait inexpérimenté qui faisait office de bouche-trou (voir > En labourant les champs de pommes de terre du peuple). La seconde fois fut la conséquence d'une bataille de réciprocité avec la mission militaire de liaison soviétique (voir un futur article intitulé "Réciprocité"). Enfin, la troisième détention découla de ma décision de porter secours à des soldats soviétiques à bord d'un camion qui était sorti de la route. Cet accident était lié à notre présence, bien que nous n'en fûmes pas la cause directe.

Brand

Le premier novembre 1979, le sergent Mert Pennock et moi étions en route vers un objectif situé dans la Zone C (soit le tiers sud-est de la RDA). Nous étions sortis de l'autoroute à proximité de l'aérodrome de Brand et nous nous dirigions, via les routes secondaires, vers le champ de tir de Petkus [Heidehof] afin de contrôler si il s'y déroulait une activité quelconque. Les perspectives n'étaient pas bonnes à cause du mauvais temps. Le plafond était très bas et une pluie fine tombait. Non loin de Freiwalde, nous nous sommes arrêtés au niveau d'un panneau stop sur la route 115 qui reliait Golssen/Gross Prierow et Staakow. Des buissons assez hauts réduisaient la vision de Mert du côté gauche, aussi avança-t-il un peu le véhicule afin d'avoir une meilleure vue sur le trafic éventuel. Il remarqua un camion soviétique Zil-131 venant de la gauche à grande vitesse.

Su-7BM Su-7BM Apparemment, son chauffeur avait détecté le mouvement de notre véhicule du coin de l'oeuil. Il a dû penser que nous allions nous engager devant lui, raison pour laquelle il freina brusquement. Vu l'état de la chaussée mouillée, le camion se mit à chasser de l'arrière d'un côté de la route à l'autre. Son chauffeur parvint néanmoins à reprendre le contrôle de son véhicule alors qu'il se trouvait sur le bord gauche de la route. Il n'y avait heureusement pas de circulation venant en sens inverse. Le camion faucha un poteau télégraphique et termina sa course dans un champ. Lorsqu'il s'arrêta, nous remarquâmes quatre soldats soviétiques à l'arrière. Ils avaient bien entendu été pour le moins secoués, eux et leurs bagages étant projetés dans tous les sens. Le commandant en charge, un adjudant assis sur le siège avant, sauta hors du Zil afin de vérifier l'état de ses hommes qui devaient rejoindre l'aérodrome de Brand pour rentrer au pays. Leur temps de service avec le GFSA était arrivé à son terme et ils étaient partie prenante dans la rotation des troupes en cours. Nous nous sommes garés sur le côté de la route.

Su-7BM L_29 Je suis alors parti dans le champ pour voir si je pouvais apporter mon aide. A ce moment-là, le sous-officier avait identifié notre véhicule et la personne qui se dirigeait vers lui comme étant membre d'une mission militaire de liaison étrangère. Il retira le pistolet de son étui et se dirigea vers moi en criant. Je demandai si nous pouvions offrir notre aide de quelque manière et il se calma un peu. Il prit une profonde respiration et se massa la nuque. Entretemps, tous les soviétiques s'étaient rassemblés autour et nous apprîmes que personne n'avait été blessé, les militaires ayant juste été bien secoués. A ce moment-là, plusieurs voitures s'étaient arrêtées afin d'observer ce qui se passait. L'une d'entre elles était occupée par des VOPO. Ils ne se déplacèrent pas pour venir aux nouvelles ni pour aider, mais apparemment, ils appelèrent la Komendatoura. J'ignore d'où il venait, mais un représentant de cette dernière fit son appartion plutôt rapidement.

Su-7BM Briefing Comme nous n'avions pas de raison d'essayer de nous échapper, je fus heureux de discuter de la situation. L'officier soviétique de la Komendatoura m'écouta, puis s'adressa à l'adjudant et à d'autres militaires. Il demanda que je reste sur place, car un commandant de l'unité d'attache des militaires accidentés était en route et voulait me parler. Je suis retourné à notre véhicule pour expliquer à Mert ce qu'il se passait et nous avons attendu la venue de cet officier. Environ quarante minutes plus tard, une jeep soviétique est arrivée. Un lieutenant-colonel portant des éclairs de communication sur son uniforme en est sorti pour s'adresser à l'officier de la Komendatoura avant de se diriger vers nous. Je suis sorti et l'ai salué avant de me présenter. Je lui expliquai ce qui était arrivé et complimenté son subordonné pour la maîtrise dont il avait fait preuve en gardant le contrôle de son camion et j'ajoutai finalement que nous étions heureux de ne pas avoir dû porter assistance. Je m'attendais à une réponse dure, mais je fus agréablement surpris quand ce gentleman (il se conduisait certainement comme tel) me remercia profusément de nous être arrêtés et d'avoir proposé notre aide à ses hommes. Il ajouta que les missions militaires de liaison lui étaient familières et qu'il comprenait ce qu'il en était d'avoir été confronté aux VOPO et à le bureaucratie soviétique simplement parce que j'avais décidé de faire ce qui était juste. Il me remercia encore et nous nous dirigeâmes vers le véhicule de la Komendatoura. Son représentant avait entretemps préparé l'inévitable Akt (déclaration) que je refusai naturellement de signer. Nous nous sommes tous serré la main, salués et dis au revoir. Mert et moi avons quitté la zone une heure quarante après l'incident.


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