L'utilisation d'hydroglisseurs par la 16.VA est un sujet largement méconnu car, outre leur très petit nombre en service, à notre connaissance,
aucune information n'avait filtré jusqu'à présent quant à leur utilisation concrète.
La présence d'une de ces machines (peut-être deux) est avérée au cours des années 80-90 à Rechlin où se trouvait le siège de la 125.ADIB - mais il n'y a vraisemblablement aucun
lien avec cette unité. D'autre part, un autre engin était stationné sur le territoire de l'aérodrome de Damgarten pendant la même période.
Il s'agissait de Toupolev A-3 Aerosani Amfibiya (traîneau aérien amphibie) capables d'évoluer sur l'eau, l'herbe
et la neige.
La présence, à gauche du poste de pilotage, d'une plateforme externe bordée de tubes métalliques repliables faisant office de garde-fou,
indiquait que les aéroglisseurs étaient des modèles A-3PS de sauvetage (PS pour Poïskovo Spasatel'niy, recherche et sauvetage).
Cet appendice avait pour but de faciliter la récupération des personnes en perdition. Etant donné la nature de leur mission,
de tels engins disposaient de divers moyens de communication y compris vers les aéronefs. Il y avait par exemple une antenne
VHF sur le toit de la cabine des A-3PS de Rechlin.
Les appareils en service au sein de la 16.VA faisaient partie d'un lot de production datant des années quatre-vingt. Il était en effet possible de distinguer ces derniers
d'autres A-3 plus anciens grâce à la forme du fond de coque presque plat au niveau du nez, alors qu'à l'origine, il présentait un V bien marqué. Cette variante
était propulsée par un moteur en étoile plus puissant M-14B de 350 cv (AI-14RS de 260 cv pour la version précédente) muni d'un doublon d'hélices de petit diamètre.
La vitesse maximale sur l'eau était de 76 km/h, 60 km/h sur l'herbe, tandis que sur la neige, elle pouvait atteindre 100 km/h.
(1)
Chaque régiment disposait d'un tel service. Les membres d'équipage devaient exécuter deux sauts en parachute chaque année, utiliser le simulateur d'éjection et suivre une série
de sessions d'exercices comme évacuer l'avion, sauter dans l'eau et atterrir en parachute de différentes manières. Le PDS comprenait son commandant, 2 à 3 plieurs de parachute et
quelques parachutistes sportifs. Ces derniers sautaient souvent avec les pilotes car ils avaient généralement peur de sauter. C'était tout bénéfice pour eux car ils étaient payés
pour chaque saut. Outre l'entraînement du personnel volant, le PDS avait pour charge la recherche et le sauvetage.